Capsule d’information 06 : Cadre légal des thérapies complémentaires en Suisse

Capsule d’information 06 pour tout savoir sur les thérapies complémentaires. Ici, le cadre légal en Suisse. Enregistrée le 29.06.2021. Ci-dessous, le script complet ainsi que les références associées.

SCRIPT

Cette capsule d’information a pour but de présenter le cadre légal qui régit les thérapies complémentaires ou Pratiques Non Conventionnelles (PNC – terme expliqué ici) en Suisse et notamment le nouveau cadre légal instauré en 2015.

Considéré comme novateur, nous allons voir que ce cadre légal se résume en réalité à faire “un peu plus de la même chose” de ce qui existait jusqu’à présent.

En effet, je ne suis pas très convaincu du bien-fondé du nouveau cadre légal mais comme toute chose, il y a des bons et mauvais côtés. C’est ce que je vous propose de présenter dans cette capsule.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, quelques données socio-démographiques provenant d’un rapport établi par Raphaël Bize, Pierre-Yves Rodondi, Bertrand Graz et al. Médecines complémentaires dans le canton de Vaud : Recours et offres actuels, principaux enjeux sanitaires et possibilités de réglementation en 2016.

Les chiffres concernent la Suisse mais ils sont comparables à ceux observés dans les autres pays européens :

Taux de recours

  • Près d’un Suisse sur deux a recours au moins une fois dans sa vie à une PNC
  • PNC les plus utilisées : ostéopathie en tête (18%), vient l’homéopathie (10%), phytothérapie (6%) et acupuncture (5%)
  • Le canton de Fribourg arrive en tête (34%), suivi de Vaud (31%) puis Neuchâtel (30%) et Valais (30%). Suisse centrale (Schaffouse/Argovie/Appenzel) pour le plus faible taux (17%).
  • 36.8% de femmes contre 23.7% d’hommes
  • Âge: entre 25 et 64 ans
  • Niveau de scolarité élevé
  • Classe moyenne/élevée.

Autres chiffres intéressants :

34% des patients parlent à leur médecin de leur recours aux PNC, selon une étude mandatée par l’ASCA auprès d’env. 1000 répondants. En effet, les patients d’une part n’osent pas en parler à leur référent thérapeutique et d’autre part les médecin n’incluent pas le recours aux PNC dans l’anamnèse.

Une enquête menée par le CEMIC a relevé que 63% des professionnels de santé rapportent ne pas avoir assez de connaissances sur les PNC (Rapport Canton de Vaud 2017)

Enfin, une étude de Claudia Witt (2020) mentionne 27’000 thérapeutes enregistrés en Suisse avec env. 200 approches différentes enregistrées.

Modalités de prise en charge

Des diplômes officiels existent, notamment pour les médecins et maintenant pour les autres professionnels de santé.

Toutefois, il faut garder en tête que l’existence d’un diplôme officiel n’implique pas la validation scientifique de l’efficacité des PNC.

Deux types de prises en charge existent en Suisse :

1. PRISE EN CHARGE PAR L’ASSURANCE OBLIGATOIRE DES SOINS (AOS)

C’est l’assurance obligatoire en Suisse régie par la Loi fédérale sur l’Assurance Maladie (LAMal). Elle sert à couvrir les coûts chez le médecin, analyse, médicaments, hospitalisations etc. Tous les résidents suisses sont couverts.

Il y a 5 PNC reconnues depuis 2017 mais avant de les présenter, je vous propose un petit historique de comment s’est déroulé la prise en charge de ces approches :

1999 : 5 PNC incluses dans l’AOS par la conseillère fédérale Ruth Dreifuss : l’homéopathie, la phytothérapie, la thérapie neurale, la médecine anthroposophique et la médecine traditionnelle chinoise.

2005 : Exclusion de ces 5 PNC par le conseiller fédéral Pascal Couchepin en raison du manque d’efficacité scientifique démontrée. Mesure très impopulaire.

2009 : Référendum populaire pour réintroduire les PNC. Référendum accepté à 67% !

2012 : Nouvelle inclusion dans l’assurance de base des 5 approches de 1999 mais avec une phase d’évaluation de 5 ans durant lesquelles elles devaient démontrer qu’elles répondent aux critères d’Efficacité, d’Adéquation et d’Économicité (EAE). Ce sont les conditions requises pour chaque thérapie et médicament afin de figurer dans le catalogue de prise en charge de l’assurance de base. J’y reviendrai ci-dessous.

2017 : Inclusion définitive le 16.07.2017

Seuls les médecins peuvent facturer des PNC sur l’assurance de base. Ils doivent pour cela justifier d’une Attestation de Formation Complémentaire (AFC)

Voici la liste des 5 approches telles qu’elles apparaissent sur le site de Confédération suisse :

  • Médecine anthroposophique
  • Pharmacothérapie de la médecine traditionnelle chinoise
  • Homéopathie uniciste (classique)
  • Phytothérapie
  • Acupuncture

Quelques remarques concernant ces approches :

Médecine Anthroposophique : l’anthroposophie est soupçonnée de dérive sectaire en France. Relativement peu représentée en Suisse : 125 médecins répertoriés dans l’annuaire de la fédération des médecins suisses (FMH). Comparés à 710 médecins pratiquant l’acupuncture par exemple.

Homéopathie uniciste classique : attention à l’intitulé précis qui laisse supposer une différence entre cet intitulé et le terme homéopathie utilisé seul.

Acupuncture : pourquoi pas l’acupressure, l’électroacupuncture etc. ?

En parallèle figure aussi la chiropraxie dont je n’ai pas parlé. Elle n’a pas fait l’objet de cette période d’évaluation comme les 5 autres approches listées ci-dessus. Elle est déjà acceptée depuis 1964 selon chirosuisse.

Revenons sur les critères EAE (Efficacité, Adéquation, Économicité) après l’acceptation définitive des ces approches en 2017, alors que le principe d’efficacité n’a pas pu être démontré. Comment a-t-elle été validée ? C’est le Principe de confiance qui a été retenu.

Principe de confiance

Texte figurant sur le site de l’administration fédérale :

“Le principe de confiance suppose que les médecins ne fournissent que des prestations qui remplissent les obligations d’efficacité, d’adéquation et d’économicité. Seules certaines prestations controversées seront examinées, tout comme pour les autres disciplines médicales.”

Autrement dit, il s’agit d’une “supposition implicite que les prestations satisfont aux critères requis pour l’obligation de prise en charge”

J’avais interpellé le média Heidi.news qui avait fait une publication à ce sujet en leur demandant s’il était possible de m’expliquer en quoi consiste ce principe de confiance. Ils se sont renseignés, ce qui est aimable de leur part :

D’abord le point de vue juridique, avec Anne-Sylvie Dupont, spécialiste en droit de la santé à l’Université de Neuchâtel:

«On part du postulat qu’un médecin travaille comme il faut et qu’il ne prescrit pas des choses qui ne servent à rien».

Philippe Eggimann, président de la Société médicale de la Suisse romande (SMSR):

“C’est un compromis helvétique qu’il faut interpréter dans le cadre de cette relation médecin-patient qui est privilégiée par l’ensemble des partenaires. L’exception faite pour les médecines complémentaires est d’ailleurs à relativiser.”

Il poursuit :

«L’efficacité est un principe inscrit dans la loi mais je pense qu’on est très loin, dans toutes les prestations financées par l’assurance maladie, d’avoir des critères d’efficacité fermes. Beaucoup de ce qu’on fait est basé sur des évidences scientifiques molles, comme un simple consensus d’expert.»

Ce point de vue est perturbant. D’une part, il y a une controverse sur les PNC car elles ne sont pas efficace mais il semble que d’autres pratiques médicales ne satisfont pas au critère d’efficacité, sans provoquer une telle controverse.

D’autre part, il mentionne le compromis entre médecin et patient, c’est-à-dire l’importance de l’alliance thérapeutique et la volonté de ne pas la briser. Il y a une demande, on va y répondre. C’est un des paramètres qui a été pris en compte pour l’acceptation des PNC et non pas le critère d’efficacité scientifique seul.

Concernant les coûts :

Santésuisse (l’organisation faîtière des assureurs maladie) a mandaté une étude afin d’évaluer s’il y avait un surcoût lié au recours aux PNC. Rapport publié en 2019 : “L’analyse du bureau B.S.S. a révélé que les prestataires de médecine complémentaire occasionnent, par patient, des coûts de traitement supérieurs de 22 % à ceux de leurs collègues pratiquant la médecine conventionnelle”.

CONCLUSION DE CETTE PARTIE SUR L’ASSURANCE DE BASE

En fin de compte, c’est un compromis helvétique : Le rapport coût-efficacité est jugé favorable : efficacité faible pour un coût jugé faible.

De plus, différents partenaires entrent en ligne de compte, pas uniquement l’aspect scientifique : c’est l’alliance thérapeutique et le poids probable de certaines industries pharmaceutiques.

C’est une habitude médicale tellement ancrée qu’il n’est pas envisageable (et impopulaire) de faire machine arrière en retirant ces approches.

2. PRISE EN CHARGE PAR LES ASSURANCES COMPLÉMENTAIRES

Ce sont les assurances régies par la Loi sur le contrat d’assurance (LCA). Nous sommes donc dans le domaine privé.

La reconnaissance des pratiques et des thérapeutes est à bien plaire par chaque assureur. Toutefois, pour des raisons commerciales, les assureurs ont tout intérêt à avoir des critères d’acceptation assez larges.

Historiquement, ce sont deux organismes d’accréditation privés qui sont légitimes pour transmettre la liste des thérapeutes aux caisses maladie.

ASCA
Fondation suisse pour la médecine complémentaire
Plutôt représenté en Suisse romande.

RME
Registre des Médecines Empiriques
Plutôt représentée en Suisse alémanique.

Ces fondations partent d’une bonne intention : définir des critères de formation uniformes afin de garantir la qualité des thérapeutes. A noter qu’il s’agit de formation théorique mais en termes de formation pratique, il n’y a aucune obligation d’effectuer un stage en institution ambulatoire ou hospitalière avant de pouvoir pratiquer sous sa propre responsabilité.

Au fil du temps, un nombre de plus en plus important d’approches sont venues s’ajouter à la liste des thérapies reconnues, si bien qu’à l’heure actuelle, près de 200 approches sont répertoriées sur le site de l’ASCA mais environ une centaine d’approches sont reconnues par les caisses maladies, telles que : Auriculothérapie, Eutonie, Sophrologie, Fleurs de Bach, Microkinésithérapie, Qi-gong, Réflexothérapie, Reiki, Spagyrie, Tai-Chi, etc.

On se retrouve avec un grand arsenal d’outils sans forcément de compétences en thérapie. Par exemple, dans le rapport de Bize et al. sur le recours aux médecines complémentaires est cité le cas de 14 accréditations différentes pour un seul thérapeute.

D’autres organismes sont également acceptés à fournir des listes de thérapeutes aux assurances complémentaires, ce sont des associations professionnelles :

FSO-SVO
Fédération suisse des Ostéopathes
L’ostéopathie est reconnue comme profession de santé depuis 2006. Il existe un Bachelor en ostéopathie depuis 2014 à la HES à Fribourg.

APTN
Association des Praticiens en Thérapies Naturelles
Plutôt du côté de la Suisse romande

NVS
Association suisse en Naturopathie
Plutôt du côté de la Suisse alémanique.

NOUVEAU CADRE LÉGAL

Le gouvernement suisse a décidé de faire des thérapeutes complémentaires une profession à part entière, histoire d’avoir des conditions de formation et de pratiques uniformes dans tout le pays. Excellente idée !

C’est le Secrétariat d’État à la Formation, la Recherche et l’Innovation (SEFRI) qui s’est chargé de mener à bien ce projet. Lui-même a délégué à l’Organisation du Travail (OrTra) la mise en place de la réglementation.

L’OrTra a créé le diplôme fédéral pour remplacer les deux organismes que sont l’ASCA et le RME comme interlocuteur pour la reconnaissance auprès des assurances maladies.

Mais que deviennent l’ASCA et le RME ? Il y a eu un lever de bouclier de l’ASCA en 2014, demandant aux autorités de tenir compte de leur expérience afin d’éviter d’être mises hors-circuit : elles n’avaient plus de légitimité puisque dorénavant c’est l’administration fédérale qui se charge de délivrer les diplômes.

Donc, nouveau compromis helvétique : on garde l’ASCA et le RME. Elles restent compétentes pour délivrer le diplôme pour la formation initiale : Anatomie, Physiologie et Pathologie qui sont les 3 grands domaines communs à toutes les formations en thérapies complémentaires.

Les thérapeutes accrédités uniquement par l’un de ces deux organismes historiques restent reconnus par les caisses maladie, malgré ce nouveau diplôme.

L’OrTra est lui-même divisé en 4 sections, en fonction des approches. Chaque section reconnaît déjà un certain nombre de thérapies. D’autres sont en cours d’accréditation.

OrTra Médecine Alternative (OrTra MA)
Afin de réglementer la profession de naturopathe.
Diplôme fédéral de Naturopathe en : Médecine ayurvédique, Homéopathie, Médecine traditionnelle chinoise, Médecine naturelle traditionnelle européenne.

[Edit 14.03.2023] En réalité, l’expression Médecine Traditionnelle Européenne existe en dehors du diplôme fédéral et s’inspire notamment de la pensée de Paracelse. Elle est décrite dans le profil professionnel du naturopathe, que vous pouvez consulter ici.

Surprenant est la possibilité donnée aux naturopathes de poser un diagnostic médical et l’étonnement des médecins à ce sujet. Ces derniers ne sont pas en mesure de répondre si le terme « diagnostic médical» est réservé aux médecins.

Non je ne sais pas ce qu’est un diagnostic médical établi par un naturopathe et surtout en quoi il remplace ou complète un diagnostic établi par un médecin.

OrTra Thérapie Complémentaire (OrTra TC)
Cette section se rapproche le plus de ce que fait actuellement l’ASCA et le RME.
Diplôme fédéral de Thérapeute Complémentaire en : Kinésiologie, Shiatsu, Thérapie crânio-sacrale, Réflexothérapie entre autres.

Au départ, l’OrTra TC voulait éviter l’appel d’air de toutes sortes d’approches déposées sous copyright qui viendraient à faire la demande de reconnaissance mais là encore, elle a dû faire machine arrière, si bien que si la liste des thérapies reconnues en 2021 est faible, elle est destinée à s’allonger exactement de la même manière que celle de l‘ASCA. Cette évolution questionne sur le réel bien fondé et nouveauté du travail de l’OrTra TC

OrTra Masseurs Médicaux (OrTra MM)
Diplôme fédéral de Masseur Médical.
A différencier des ostéopathes, des physiothérapeutes et des chiropracteurs.
Là aussi, il est difficile de déterminer quelle est la différence entre ce nouveau diplôme et ce qui existe déjà.

ARTECURA (Thérapies à médiation artistiques)
Diplôme fédéral en : Thérapie par la danse et le mouvement, Thérapie par le drame et la parole, Thérapie à médiation plastique et visuelle, Thérapie intermédiale et Musicothérapie.

Descriptif de ce qu’est la thérapie intermédiale : Dans les années 70, le Suisse Paolo Knill, psychologue, artiste et thérapeute, fonde avec Shaun McNiff et Norma Canner la «thérapie expressive par les arts», une méthode qui utilise diverses formes d’expression artistique (thérapie intermédiale ou intermodale)).

Encore une fois, il est difficile de déterminer pour quelle raison l’ARTECURA distingue ces approches aux différences difficilement compréhensibles. Mon hypothèse est que plusieurs écoles de formation déjà existantes ont déposé leur dossier sans vouloir être fusionnées entre elles.

Conditions et durée de formation

Diplôme d’étude secondaire II

La durée de formation varie en fonction des approches, allant de 2660 heures de formation théorique et 250 heures de pratique pour le diplôme en thérapie complémentaire et respectivement 3500 et 600 heures pour le diplôme en naturopathie.

36 heures de supervisions sont demandées pour accéder au diplôme fédéral.

Le coût : environ CHF 45’000.- pour une formation de A à Z que vous payez auprès d’une école de formation privée et ensuite les frais pour l’examen fédéral : CHF 2’100.-

Par rapport aux critères actuels, il faut donc compter le double de financement et de temps. Toutefois, comme déjà indiqué, ce nouveau diplôme n’annule pas la reconnaissance actuelle des fondations ASCA et RME.

Des lacunes constatées malgré la volonté actuelle du diplôme fédéral:

La profession n’est pas protégée : n’importe qui peut s’autoproclamer naturopathe ou thérapeute malgré la présence du nouveau diplôme fédéral.

Il s’agit de professions à part entière, cela signifie que l’expérience accumulée dans votre profession initiale (médecin, psychothérapeute, physiothérapeute etc.) n’a aucune valeur. Par conséquent, la mise en place de ce diplôme maintient le morcellement des approches thérapeutiques.

Maintien le clivage entre les approches : toute appellation est acceptée du moment que le dossier répond aux critères. Aucune clarification sur la distinction de telle approche au regard d’une autre, notamment pour les approches de l’OrTra TC.

Le diplôme OrTra semble ne pas demander de pratique en milieu institutionnel, ambulatoire ou hospitalier, avant de pouvoir mener des séances sous sa propre responsabilité. Les bonnes intentions de soigner ne font pas la thérapie.

La situation n’est pas prête de changer tant la pratique privée est confortable.

CONCLUSION

La politique suisse soi-disant innovante ne l’est en réalité pas. Aucune clarification sur la nature et la fonction de ces approches n’a été effectuée.

Avec ce cadre législatif, le débat sur le bien fondé et la place des PNC au regard des professionnels de santé est clos car elles ont une légitimité. Questionner sur leur pertinence offusque. L’argument est de conclure que “leur efficacité n’est plus à prouver” puisqu’elles sont reconnues.

Quelques institutions clés :

Centre Intercantonal d’Information sur les Croyances (CIC)
Communautés religieuses en général mais une partie consacrée aux “Thérapies spirituelles”


Infosekta
Du côté Suisse alémanique
Suivi des gourous 2.0


Centre de Médecine Intégrative et Complémentaire (CEMIC)
CHUV – Université de Lausanne


Institut für Komplementäre und Integrative Medizin (IKIM)
Inselspital Bern


Zentrum für Integrative Medizin
Kantonsspital St.Gallen


Institut für komplementäre und integrative Medizin
Universitätsspital Zürich


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RÉFÉRENCES

DONNÉES SOCIO-DÉMOGRAPHIQUES

Bize R, Rodondi P-Y, Graz B, Sudre P, Brauchli T, Stadelmann S, Riou AS, Burnand B, Paccaud F. Médecines complémentaires dans le canton de Vaud : Recours et offres actuels, principaux enjeux sanitaires et possibilités de réglementation. Lausanne, Institut universitaire de médecine sociale et préventive, 2016 (Raisons de santé 254).

Descriptif :
Rapport effectué par l’Institut Universitaire de Médecine Sociale et Préventive (IUMSP – Université de Lausanne) publié en 2016, établi sur la base de l’Enquête Suisse sur la Santé (ESS) 2012. Un des rapports les plus complets existant en Suisse donnant les chiffres généraux sur la situation des thérapies complémentaires dans le canton de Vaud : profil des usagers, détails de l’offre de thérapies, nombre et qualification des thérapeutes, nouveau cadre légal avec les diplômes fédéraux etc. C’est dans ce rapport que l’on apprend que 34 % des patients parlent de leur recours aux PNC à leur référent thérapeutique.


État de Vaud
Rapport du Conseil d’État au Grand-Conseil sur le postulat Christa Calpini et consorts pour un centre de médecines complémentaires en phase avec les besoins des patients du CHUV, N°366, Canton de Vaud, Avril 2017

Descriptif :
Les origines du CEMIC. On y apprend notamment que 63% de professionnels de santé rapportent être insuffisamment informés sur les PNC. Le rapport relève également le bon rapport coût-efficacité de ces pratiques.


Witt et al (2020) What is offered and treated by non-medical complementary therapists in Switzerland: Results from a national web survey. European Jounal of Integrative Medicine, Volume 36, June 2020, 101109 

Descriptif :
Article dressant un panorama de l’offre en thérapies complémentaires en Suisse, qui compte 27000 thérapeutes enregistrés. Enquête auprès de près de 4000 thérapeutes avec données socio-démographiques, nombre d’année de pratique, nombre d’heures de travail par semaine et satisfaction au travail. Résultats généraux : Âge moyen des thérapeutes = 51 ans, indépendants, majoritairement des femmes (+ en suisse alémanique qu’en suisse romande), travaillant depuis 14 ans et en moyenne 25 heures par semaine. En ce qui concerne la satisfaction : bonne satisfaction générale du travail mais faible pour la collaboration inter-professionnelle.


CADRE LÉGAL DE L’ASSURANCE DE BASE

SwissInfo
Pourquoi l’homéopathie est couverte par l’assurance maladie suisse

Descriptif :
Article établissant un bon résumé de la politique d’acceptation et de refus en Suisse des médecines complémentaires.


Office Fédéral de la Santé Publique (OFSP)
Médecines complémentaires pratiquées par des médecins

Descriptif :
Textes relatifs à la prise en charge des 5 médecines complémentaires dans l’assurance de base (LAMal). Au bas de l’article figurent des liens vous amenant vers des informations complémentaires : la nouvelle ordonnance, le communiqué du conseil fédéral du 16.06.2017 et le commentaire sur la modification de la loi où est présenté le principe de confiance que vous trouverez en cliquant sur « Processus et critères Médines [sic] complémentaires ».


Heidi.news
Pourquoi l’homéopathie est-elle remboursée au titre du principe de confiance en Suisse? 

Descriptif :
Suite à un commentaire que j’ai laissé sur le réseau social Twitter, Heidi.news s’est renseigné auprès de Anne-Sylvie Dupont (Droit de la santé) et Philippe Eggimann (Société vaudoise de médecine) pour mieux comprendre le principe de confiance.


Santésuisse
Coûteuse médecine complémentaire

Descriptif :
Étude indiquant que les médecins effectuant l’une des 5 thérapies complémentaires reconnues par la LAMal représentent 20 % de coûts supplémentaires.


CADRE LÉGAL DES ASSURANCES COMPLÉMENTAIRES

Fondation suisse pour les médecines complémentaires (ASCA)

Descriptif :
L’un des labels de qualité en suisse concernant les thérapies complémentaires. Plus représenté en Suisse romande.


Registre des Médecines Empiriques (RME)

Descriptif :
L’un des labels de qualité en suisse concernant les thérapies complémentaires. Plus représenté en Suisse alémanique.


Association des Praticiens en Thérapies Naturelles (APTN)

Descriptif :
Association professionnelle autorisée à transmettre aux caisses d’assurance maladie la liste des naturopathes afin d’être partiellement pris en charge. Plutôt représentée en Suisse Romande.


Association suisse en Naturopathie (NVS)

Descriptif :
Association professionnelle autorisée à transmettre aux caisses d’assurance maladie la liste des naturopathes afin d’être partiellement pris en charge. Plutôt représentée en Suisse Alémanique.


Fédération Suisse des Ostéopathes (FSO)

Descriptif
Association professionnelle autorisée à transmettre aux caisses d’assurance maladie la liste des ostéopathes afin d’être partiellement pris en charge.


Organisation du monde du Travail de la Médecine Alternative (OrTra MA)

Descriptif :
Partie de l’Ortra délivrant les diplômes fédéraux de naturopathe en Médecine ayurvédique, Homéopathie, Médecine traditionnelle chinoise et Médecine traditionnelle européenne.


Organisation du monde du Travail en Thérapies Complémentaires (OrTra TC)
Accéder au descriptif des méthodes

Descriptif :
Partie de l’Ortra délivrant les diplômes fédéraux de Thérapeute complémentaire Kinésiologie, Shiatsu, Thérapie crânio-sacrale, Réflexothérapie etc. Vous pouvez comparer les méthodes entre elles en cliquant sur le lien « Accéder au descriptif des méthodes » ci-dessus.


Organisation du monde du Travail des Masseurs Médicaux (OrTra MM)

Descriptif :
Partie de l’Ortra délivrant les diplômes fédéraux des masseurs médicaux.


Organisation du monde du Travail (OdA ARTECURA)

Descriptif :
Partie de l’Ortra délivrant les diplômes fédéraux en Thérapie par la danse et le mouvement, Thérapie par la parole et le drame, Thérapie à médiation plastique et visuelle, Thérapie intermédiale et Musicothérapie.


INSTITUTIONS ACADÉMIQUES

Centre de Médecine Intégrative et Complémentaire (CEMIC)
CHUV – Université de Lausanne

Descriptif :
Seul centre universitaire romand proposant des prestations de médecines complémentaires en acupuncture, art thérapie, massages thérapeutiques et hypnose.


Institut für Komplementäre und Integrative Medizin (IKIM)
Inselspital Bern

Descriptif :
Centre universitaire proposant des prestations en médecine élargie par l’anthroposophie, homéopathie classique, et médecine traditionnelle chinoise.


Zentrum für Integrative Medizin
Kantonsspital St.Gallen

Descriptif :
Hôpital proposant des prestations tant ambulatoires que stationnaires en médecine élargie par l’anthroposophie, la médecine traditionnelle chinoise, l’ostéopathie et les approches psycho-corporelles.


Institut für komplementäre und integrative Medizin
Universitätsspital Zürich

Descriptif :
Institut offrant des prestations en acupuncture, médecine psycho-corporelle, hypnose, phytothérapie et d’autres méthodes naturopathiques.


ORGANISMES INDÉPENDANTS

Centre intercantonal d’information sur les croyances (CIC)

Descriptif :
Centre né suite au drame de l’Ordre du Temple Solaire en 1994, afin de définir une politique des sectes. Principalement axé sur l’information des mouvements et communautés religieuses en Suisse, une partie du centre est consacré au « thérapies spirituelles », le lien ci-dessus vous amenant directement sur la page consacrée à ce sujet.


Infosekta

Descriptif :
Infosekta n’est disponible qu’en allemand. L’institution offre conseils et informations à propos de mouvements sectaires, de dérives thérapeutiques et de communautés religieuses.