Approches énergétiques: médiumnité

Beischel, J., Boccuzzi, M. et al. (2014) The Possible effects on Bereavement of assisted after-death communication during readings with psychic mediums : A continuing Bonds perspective OMEGA, Vol. 70(2) 169-194

Descriptif :
L’une des rares études évaluant l’effet d’une consultation chez un.e médium en cas de deuil. Les auteurs commencent par faire une brève revue de littérature des études effectuées concernant les médiums en général. Dans le corpus actuel de recherches, les médiums ont été étudiés selon leur profil psychologique, leur physiologie et leur neurobiologie. Des études ont également mis en évidence leur capacité à obtenir des informations en excluant les biais usuels (fraude, lecture à froid…). Dans le cadre du deuil, 1/3 des adultes américains rapportent avoir eu une expérience spontanée de communication avec un proche défunt, vécue tantôt de manière bénéfique, tantôt négative. Pour les professionnels de santé, il s’agit d’accueillir avec respect ces récits spontanés et de ne pas les considérer comme des symptômes pathologiques, le but étant d’aider au processus de guérison. Une revue de littérature de 2008 met en valeur la faible efficacité (et la difficulté) des interventions thérapeutiques telles que la psychothérapie et l’usage de psychotropes. Dans les récits collectés, il est à mentionner la rapidité avec laquelle la consultation auprès d’un.e médium peut soulager la douleur due au deuil au regard de mois, voire d’années de consultations thérapeutiques classiques.
Par la suite, les auteurs présentent leur étude : un questionnaire en ligne collectant les vécus de personnes endeuillées avant et après une consultation auprès d’un médium. 83 participants ont rempli le questionnaire, 90 % de femmes d’âge moyen 52 ans. 35 % ont un suivi avec un professionnel de santé et 59 % leur en on parlé. Les résultats montrent que la souffrance diminue après la consultation chez un médium, plus fortement qu’auprès d’un professionnel de santé. Toutefois, le degré de souffrance initial est moindre lors de la consultation chez un.e médium que chez un professionnel de santé. Les limitations de l’étude : il s’agit d’une étude rétrospective, donc les récits peuvent avoir été déformé par la mémoire. Limitation également dû au faible nombre de participants et enfin le recours à un questionnaire non standardisé. La conclusion des auteurs va dans le sens d’une meilleure information à donner aux professionnels de santé, notamment sur la nature du travail des médiums et des bienfaits potentiels qu’ils peuvent apporter.